Archives Mensuelles: mars 2013

Trekking en Patagonie: Jour 2 ‘Trekking a la Laguna de los Tres’

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En tant que trekkeurs les moins crédibles d’El Chalten (en jeans et Converses alors qu’ils ont tous chaussures de montagnes, bâtons et pantalons de trek…), on appréhende un peu ce premier véritable trek de 8h : 25 km à parcourir dans la journée.1 (Copier)

Mirador Rio de las Vueltas2 (Copier)

Arrivés au Mirador du Fitz Roy, on en prend déjà plein la vue et ça nous donne la motivation nécessaire pour la suite.3 (Copier) 4 (Copier)

Les paysages sont magnifiques, et on réalise la chance qu’on a d’être ici pour ce début d’automne… Il fait un temps de rêve et Julien fera tout le trek en tee-shirt.5 (Copier) 6 (Copier) 7 (Copier)

La dernière montée est interminable : on souffre, on râle, mais la vue qui nous attendra en haut en valait réellement la peine.8 (Copier) 9 (Copier)

Tout simplement le plus beau paysage que l’on ai jamais vu.10 (Copier) 11 (Copier) 12 (Copier) 13 (Copier) 14 (Copier)15 (Copier)16 (Copier)17 (Copier)18 (Copier)

Trekking en Patagonie: Jour 1 ‘Miradores de los Condores y de las Aguilas’

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Bienvenue à El Chalten : la capitale nationale du trekking 

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Pour notre premier jour à El Chalten, on décide de commencer doucement. Le temps n’est pas franchement au rendez-vous, donc on préfère se restreindre aux deux miradors aux portes de la ville (5 km aller-retour). Comme souvent, le Fitz Roy n’est pas visible aujourd’hui, caché sous les nuages. Le village s’appelle d’ailleurs « El Chalten », « le volcan » en indien, car le sommet dans les nuages faisait penser à un volcan en éruption.

Mirador de los Condores qui nous donne une belle vue sur la ville2 (Copier) 3 (Copier)

Mirador de las Aguilas et vue sur le Lago Viedma4 (Copier)

On fait l’expérience pour la première fois du vent de Patagonie : rafales à plus de 100 km/heure, on s’envolerait presque !5 (Copier) 6 (Copier)

De la mythique Carretera Austral chilienne à la Ruta 40 d’Argentine en stop

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DSC_0109 (Copier)On ne sait même pas comment décrire les paysages qu’on a eu la chance de voir le long de la Carretera Austral. Nous avons essayé de capturer quelques photos, mais la majorité du temps nous étions juste sans voix, observant le paysage qui défilait sans même penser à sortir l’appareil photo… Je ne sais pas non plus comment décrire le sentiment qu’on a éprouvé à faire du stop sur cette route mythique, cette piste de terre où l’on croisait à peine 2 voitures par heure… Et pourtant ! Le stop n’a jamais aussi bien marché ! Les gens n’hésitent jamais à s’arrêter, et s’ils ne peuvent pas te prendre, ils s’arrêtent pour t’expliquer qu’ils vont à quelques kilomètres, ou qu’ils n’ont pas de place, et qu’ils sont désolés de ne pas pouvoir t’aider. Ce fut donc un réel plaisir de remonter en stop jusqu’au passage frontalier de Chile Chico, même s’il nous a fallu deux jours et un arrêt à Puerto Guadal. Pour la dernière partie, nous avons même été pris en stop par une famille mapuche ! Écrasés par nos sacs, nous ne pourrons pas partager avec vous les paysages féeriques qui bordaient le lac car il était impossible de sortir l’appareil photo. Ce qui est sûr, c’est qu’ils resteront gravés dans nos mémoires…

La partie chilienne fut donc du gâteau. Nous avons profité des paysages, nous nous sommes arrêtés tôt pour dormir, fais des pauses repas… Un véritable plaisir. Une dizaine de kilomètres sépare Chile Chico de Los Antiguos, le village argentin, que nous parcourrons à moitié à pied, à moitié en stop.

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Au matin, on se rend sur la route à 8h (pour une fois, on réussi à se lever !). Une loooongue attente commencera, dans le froid, avant qu’un pick-up nous amène jusqu’à Bajo Caracoles, à 127 kilomètres. Arrivés dans ce petit village, pardon, ce minuscule village, on prend peur. Ca ressemble à un village de film d’horreur, et le seul pseudo hôtel est complètement flippant. La fameuse Ruta 40 est bien moins fréquentée que prévu… pas un camion en vue, et à peine une ou deux voitures par heure. A peine 15 minutes avant d’abandonner et de se résigner à passer la nuit dans ce trou, deux chiliens s’arrête : ils vont à El Chalten ! La sensation qu’on a ressenti à ce moment là est indescriptible : bonheur, soulagement… On remercie notre bonne étoile et on est fier : aujourd’hui, nous rentrerons les 600 km de stop en une journée, et surtout :

Nous fêtons notre 3000ème kilomètre de stop en Amérique du SudDSC_0138 (Copier)

Ce qui nous aura le plus marqué dans ce trajet, c’est le changement de paysage. En à peine 50 kilomètres, entre le Chili et l’Argentine, nous sommes passés d’une végétation luxuriante, de lacs turquoises, de montagnes, … à la un désert plat et jaune à perte de vue. L’horizon parait infini en Argentine, et au coucher du soleil, tout est devenu magique. On est resté scotché à la fenêtre, ce paysage monotone (mais superbe) seulement troublé par les nombreux guanacos qui y gambadent.

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Vous comprendrez que ces derniers temps, on en prend pleins les yeux et on commence à en perdre les mots. On ne peut qu’être en admiration devant ces paysages, et il est difficile de l’expliquer, et même les photos sont loin de la beauté que l’on a sous les yeux.

Nos sauveurs, Carlos et José (à gauche), devant une bière lorsque nous avons finalement atteint El ChaltenDSC_0188 (Copier)

Paysages chiliens et camping à Cochrane

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Petit rattrapage graphique concernant notre itinéraire: 

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Voici les paysages que nous avons eu la chance de traverser entre Puerto Tranquilo et Cochrane…

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Cochrane (ah non pardon: HOLYWWOD COCHRANE)DSC_0090 (Copier)

Le maté version chilienne: XXL !

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Arrivés à Cochrane, devinez sur qui on tombe dans le camping ?! Mario et Serena bien entendu, qui ont eu un petit problème technique avec leur voiture (on vous a dit que la Carretera Austral n’était pas de tout repos!). Nous resterons nous aussi bloqués quelques jours à Cochrane, les bus dans cette région étant particulièrement peu fiables (seulement quelques bus par semaine, qu’il faut réserver à l’avance, et qui ne sont pas toujours sûr de passer). Ce fut un bonheur de passer quelques jours avec ce couple, Serena nous préparera des bons petits plats, Mario nous apprendra des jeux de cartes, et en vrai « papa du voyage » nous donnera de nombreux conseils. On retiendra particulièrement cette phrase de Mario qui nous a particulièrement touchée:

« Pourquoi j’achèterai un écran plat ? Moi, j’ai Discovery tous les jours sur mon pare-brise »

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Felipe et Marcos, deux chiliens parcourant la Carretera Austral à vélo 

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Une semaine en Patagonie chilienne

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Nous prenons directement la route pour Coyhaique, la dernière « grande » ville de Patagonie. Dans la ville, nous retrouvons un couple de français, Marjorie et Cyril, avec qui nous décidons de chercher un camping. On ne pensait pas camper en Patagonie, mais il fait un temps magnifique et on décide de prendre le risque.

La vue aux portes de la ville

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Dans le camping, nous rencontrons également deux couples de chiliens, Felipe et Amber, et Ana et Nelson avec qui nous partagerons de nombreuses soirées et repas autour du feu. Avant de partir, Felipe nous fera même cadeau d’un drapeau chilien, qui nous sera bien utile pour faire du stop plus tard !

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C’est autour du feu que nous rencontrerons également Pascual, qui nous propose de nous amener le lendemain à Puerto Tranquilo, un village au bord du Lago General Carrera (deuxième lac d’Amérique du Sud) plus au sud de la Carretera Austral. Nous découvrirons donc cette route mythique pour la première fois à bord du minivan de Pascual, une route où les distances ne se comptent pas en kilomètres mais en heure.

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Le Cerro Castillo, à partir de ce niveau la route n’est plus qu’une piste de terre…

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A Puerto Tranquilo, nous louerons tous les quatre une cabane pour la nuit. Le luxe après toutes ces nuits de camping ! Ana et Nelson nous rejoindrons même le lendemain, et nous rencontrerons Eda, une voyageuse solitaire turque dont c’était l’anniversaire.

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Et la surprise de la journée: à travers la fenêtre, nous voyons débarquer Mario et Serena, un couple d’uruguayen voyageant en Citroën Mehari que nous avions déjà rencontré à Quellon, puis sur le bateau. Mario, véritable personnage, a fait le tour du monde avec cette voiture et ses deux enfants durant 4 années. Désormais, il fait le tour de l’Amérique du Sud avec sa femme, toujours dans sa Mehari de 1977. Il a écrit un livre sur toute cette aventure, qui lui permet de financer son voyage et de partager toutes ses expériences.

Son site: http://www.uruguayporelmundo.com/

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Le soir au bord du lac, nous faisons également la rencontre de quatre amis canadiens d’une grande gentillesse, avec qui nous avons partagé nos expériences de voyage et qui nous ont donnés de nombreux conseils. Discussions et démonstration de cueca (danse traditionnelle chilienne) par Nelson et Ana.

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Devant toute cette affluence, et même si aucun d’eux n’avait prévu de dormir dans notre cabane, la propriétaire a pris peur et nous a littéralement viré ! Malgré la prise de bec, c’est en rigolant que nous avons quitté la cabane (10 minutes pour ranger nos affaires, pas plus!) et que nous sommes partis à la recherche d’un camping. Sauf que la propriétaire avait appelé tous les autres hôtels et camping du village pour dire de ne pas accueillir les couples de français (elle a même appelé les carabineros, qui au final ont bien rigolé avec nous…) ! Se faire black-lister dans un village en Patagonie: c’est fait! Bref, on a réussi à trouver un camping en se faisant passer pour des brésiliens (oui oui!) et tout s’est bien fini. Felipe nous l’avait pourtant dit avant de nous quitter à Coyhaique « Puerto Tranquilo avec vous ça sera plus du tout « tranquilo »! »

Le lendemain nous partons tous les 6 en excursion direction « Las Cuevas de Marmol » (les caves de marbres). Une ballade de deux heures en bateau magique, dans ces formations rocheuses exceptionnelles et dans une eau bleue turquoise.14 (Copier) 15 (Copier) 16 (Copier) 17 (Copier) 18 (Copier) 19 (Copier) 20 (Copier) 21 (Copier) 22 (Copier) 23 (Copier)C’est avec regret que nous quitterons Ana et Nelson dans l’après-midi, pour rejoindre la ville de Cochrane, encore plus loin sur la carretera. Mais Ana fera le plus beau cadeau du monde à Julie: elle lui fera don de sa bouillotte électrique ! Il faut dire que même si on a un temps de rêve ces derniers jours, les nuits restent glacées dans la tente, et nous rappelle que oui, nous sommes bien en Patagonie.

Isla de Chiloé et traversée en bateau

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(Nous sommes désolés pour le retard que le blog a pris ces derniers temps, mais peu de connexion internet dans les coins de Patagonie que nous avons visité! On essaye de se rattraper au plus vite!)

Nous prenons donc la route pour l’Isla de Chiloé le 8 mars. Chiloé, c’est un peu l’Irlande d’Amérique du Sud: des paysages verdoyants, de la pluie constante et tout qui s’illumine au moindre rayon de soleil. L’île de ne se situe qu’à 20 minutes de ferry du continent et mesure 200km de long pour 50 de large. Nous allons directement à Castro, la plus grande ville de l’île où nous resterons quelques jours. La particularité de Chiloé ce sont ses maisons sur pilotis, les palafitos que l’on peut voir à l’entrée et à la sortie de Castro. Il y a également plusieurs églises de bois classées au Patrimoine de l’Humanité, dont l’église San Francisco de Castro. Il parait que « quelque chose se dégage de cette île… », beaucoup de mythologie, de légendes… On a pas vraiment ressenti ce charme dont tout le monde nous parlait, et l’étape Chiloé sera donc courte.

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On organise notre départ en ferry de lundi à partir de Quellon, au sud de l’île (qui s’avérera très compliqué) : nous allons traverser les fjords chiliens jusqu’à Puerto Chacabuco. Un voyage de 28 heures en ferry, accompagnés par les lobos marinos, les dauphins, les arcs en ciel… Des paysages tout simplement MAGIQUES. On recommande ce ferry à tous les mochilleros que l’on rencontre (nombreux en Patagonie, surtout les français!), super pas cher hors saison, et un cadre exceptionnel.

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DSC_0383°Faire une soirée sur un bateau en pleine tempête toute la nuit avec 3 chiliens: Julien l’a fait !

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De la pire des galères à la plus belle des rencontres (o « Los locos del shopping »)

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Mercredi 6 mars, pleins de bonne volonté et de très bonne humeur (comme la première photo le prouve), nous partons nos sacs sur le dos pour faire du stop. On prend notre temps et on arrive pas au bord de la route avant l’après-midi (c’est connu que nous ne sommes pas des lève tôt…). Fort de notre expérience de la veille (ah oui, hier nous avons pulvériser notre record de stop: Julien a levé le pouce, et un couple de portenos s’est arrêté dans la seconde pour nous ramener au centre de Bariloche. Autant vous dire qu’on était fiers!), on pense qu’aujourd’hui, ça sera pareil. On aimerait bien passer au Chili aujourd’hui, mais au pire une petite étape à Villa la Angostura, à 80km de là, ne nous gênerait pas.

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A peine 10 minutes sur la route, un policier s’arrête pour nous prendre. Il nous avance jusqu’à Dina Huapi, à 15km de Bariloche. Pas top, mais on avance, c’est toujours ça. GROSSE ERREUR! Nous le saurons pour la prochaine fois: mieux vaut rester près de la ville! Les heures défilent à Dina Huapi et personne ne s’arrête… On ne peut plus prendre le bus, il va bientôt faire nuit, pas de camping ni d’hostel dans le coin, et on a faim. Le temps d’aller au supermarché, c’est une véritable tempête qui s’approche. On ne pouvait pas imaginer pire… Un commerçant nous dit de marcher 3 km pour atteindre le rio, et qu’on pourrait surement camper là-bas. On a pas vraiment d’autres options, et on prend donc la route sous la pluie. On se rend compte qu’en 5 mois de voyage, on a quand même pris du plomb dans la tête: au début nous aurions totalement paniqué dans cette situation, Julie aurait pleuré, Julien se serait énervé, bref, ça aurait été un carnage. Maintenant, ça va: certes on est vraiment dégoûté d’avoir fait seulement 15km (dont 3 à pied!) dans la journée et de se retrouver à la rue sous la tempête, mais on en rigole presque.

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Arrivé au rio, on trouve un poste de police. Notre désespoir doit quand même se lire un peu sur notre visage car le policier nous interpelle « Que pasa amigo? ». Il nous explique qu’il est interdit de camper dans les parcs nationaux, mais qu’on avait qu’à se cacher un peu et partir tôt demain matin. Le vent est glacial: après 4 jours de soleil et de chaleur, c’est évidemment cette nuit là que le grand froid et arrivé! La nuit a été terrible, la tente qui a pris l’eau, le froid glacial, et les coups de stress à chaque bruit dehors. Le matin on a tellement froid qu’on a du mal à sortir de la tente, le rangement se révélera une torture, et on partira nos couvertures en polaire sur le dos (oui je rappelle qu’on a pas encore de manteau à cause des prix abusifs de Bariloche). Preuve de froid glacial: on voit que tous les sommets aux alentours sont enneigés. On est sensé être en été, non?! Bienvenue en Patagonie.

Fin de la partie « galère ».

La mauvaise partie se termine donc là, puisqu’à peine arriver sur la route, un couple de portenos s’arrête pour nous prendre. Il faut dire qu’on devait faire vraiment pitié après cette nuit blanche et avec nos couvertures sur le dos… On espère qu’ils nous amèneront au moins jusqu’à Villa la Angostura… « Nous on va au Chili, à Osorno, faire du shopping car tout est beaucoup moins cher qu’ici et en promotion au mois de mars ». Avec gentillesse, ils acceptent de nous prendre jusqu’au Chili. Le trajet avec eux fut un réel plaisir, on fait des pauses photos, des pauses cafés, on discute, on rigole… On réalise déjà qu’on vient de rencontrer des gens en or.

Sur la mythique Ruta 40, qui traverse l’Argentine du Nord au Sud

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De nouveau, traversée des paysages magiques de la Cordillère et preuve qu’il a fait froid, très froid cette nuit là…

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Nos anges gardiens ce jour là: Marcos et Carolina

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Direction le Chili dans la bonne humeur  🙂

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Avec toutes ces pauses photos, Marcos et Carolina n’auront pas le temps de rentrer en Argentine aujourd’hui, comme ils l’avaient prévus (la frontière ferme à 20h). Ils décident donc de passer la nuit à Osorno, et tout naturellement, nous nous mettons à la recherche d’un hôtel tous les quatre. Nous n’avions pas prévu de nous arrêter dans cette ville non plus, mais la nuit dernière nous a prouvé l’urgence qu’il y avait à nous acheter des manteaux: on va profiter de la fin de saison chilienne et de ses promotions. On trouve une petit auberge de famille, un peu flippante, certes, mais pas chère et correcte. On décide de faire découvrir à nos désormais amis argentins les spécialités que l’on connait du Chili: on partage une chorillana et une Escudo (bière) dans un restaurant, et enfin les garçons profitent de l’Happy Hour pour tester le « terremoto » (qui veut dire « tremblement de terre » mais qui est aussi un cocktail à base de pipeño (vin blanc à base de différents cépages, fermenté moins longtemps), pisco, grenadine et boule de glace).

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On passera également la journée suivant tous les quatre à faire du shopping.Et quelle journée ! Marcos et Carolina sont réellement des fous du shopping ! Il faut dire que les prix sont nettement inférieurs à l’Argentine et on va en profiter (surtout eux!). Carolina me fera même le magnifique cadeau de m’acheter un très joli bonnet, pour le périple qui nous attend ça sera plus que nécessaire!

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Et nous trouverons finalement nos manteaux: après des jours de « estan impermable-termico-cortaviento… » on tombe sur deux Columbias noirs parfaits, et grâce à Julien le négociateur (!) à moitié prix par rapport à Bariloche 🙂

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Beaucoup d’émotions en deux petites journées, on est passés du désespoir total à la journée parfaite. Marcos et Carolina se révéleront notre plus belle recontre, de tout notre voyage. C’est les larmes aux yeux que nous les avons quitté, surtout quand Marcos a offert à Julien son collier (une flèche mapuche)… C’est pour ce genre de rencontres que nous faisons du stop, et ça nous a conforté dans l’idée que plus nous sommes en galère, plus nous rencontrons des gens exceptionnels pour nous aider.

Gracias para todo Marcos y Carolina, fue un placer conocerlos 🙂 Nos vemos en abril en Buenos Aires.

San Martin de los Andes – Ruta de los Siete Lagos – Bariloche (Argentina)

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EEEUDUDC’est sous la pluie qu’on arrive finalement à quitter notre camping de Pucon, en attrapant notre bus de justesse. Nous repartons en direction de notre Argentine chérie. Le passage de la frontière se fait près du volcan Lanin, qui culmine à 3747m mais dont nous n’avons pas pu apercevoir la cime à cause des nuages.

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  • San Martin de los Andes

Sur les bords du lac Lacar et entourée par les montagnes, nous ne resterons qu’une nuit dans cette ville. Le temps de laver la tente, de profiter d’une nuit dans un vrai lit, et de manger de délicieux gâteaux (première fois depuis 5 mois!) dans une boulangerie-pâtisserie ‘Pan con chocolate’.

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  • La route des Sept Lacs

Dès le matin, départ en bus pour Bariloche par le chemin le plus long, mais le plus beau: la route des sept lacs. Jusqu’à Villa la Angostura, nous découvrirons les fameux lacs, qui sont en fait 10 mais dont seuls 7 sont visibles de la route. Mauvais côté du bus oblige, pas de magnifiques photos pour vous faire profiter, mais on en a pris pleins les yeux!

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  • San Carlos de Bariloche

On reste dans les mêmes décors en arrivant à Bariloche, sur les rives du lac Nahuel Huapi. On plante d’ailleurs la tente dans un camping en dehors de la ville, à quelques pas de la plage.

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Retour en Argentine signifie bien sûr asado, au fil du voyage, on devient des pros (merci la technique scout de Benoît et Sophie pour le feu, la manière de salé la viande de Juan Pablo, les conseils de cuisson de Gaston, l’argentin, et de Carlos, l’uruguayen, …)

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Après une journée de repos (la rapidité c’est pas notre truc, il faut bien le dire, on aime bien prendre notre temps!), on décide de monter au Cerro Campanario, d’où la vue sur la région est apparemment magnifique. N’apprenant jamais de nos erreurs, nous refusons encore une fois de prendre le télésiège qui pourrait nous y monter en sept petites minutes. 1 km à monter ? Pff! Du gâteau!

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Une jolie ballade en forêt pas si simple que ça, mais nous arriverons (tous les deux!) au sommet (encore heureux!).

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On se retrouve face à une vue à couper le souffle, l’une des plus belles qu’il nous ait été donné de voir.

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On passera le reste de la journée à faire les magasins pour essayer de s’équiper pour le départ en Patagonie car nous n’avons presque que des vêtements d’été dans nos sacs-à-dos. Face à des prix complètement démesurés, on abandonnera vite, en espérant trouvé ce qu’il faut au Chili… On passera la soirée à se balader dans la ville et à contempler le coucher du soleil sur le lac.

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PUCON – Ascension du volcan Villarica et Thermas Las Pozones

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On descend à 800 kilomètres au sud de Santiago, direction Pucon, au pied du volcan Villarica, l’un des plus actifs du Chili. Nous sommes d’ailleurs là pour tenter d’en atteindre le cratère, à 2847m (seulement Julien y parviendra, on reviendra là-dessus plus tard…)

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Lundi 25 février, rendez-vous à 6 h 30 à l’agence Aguaventura et départ pour le parc nacional Villarica. On arrive au pied du volcan, nos sacs sur le dos. De là nous avons le choix: prendre ou non un télésiège qui nous économisera une bonne heure de marche. On est les seuls de notre groupe à ne pas le prendre, et on part donc avec Simon, notre guide. Et Simon a la pêche, même à cette heure matinale! Au bout de 20 minutes de marche très rapide, il comprend que Julie va mourir si on continue à cette allure et ralentit donc un peu. On retrouve même sur la route un couple de français rencontré à Valparaiso et qui nous avait vu loupé lamentablement notre bus (faisons l’impasse sur cette étape peu glorieuse!). L’ascension continue, on fait des pauses, on souffre mais on trouve notre rythme.

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Le reste de notre groupe est à une heure de nous (logique) mais notre guide n’arrête pas de dire « Vamos! Vamos! » et nous fait accélérer. On ne comprend pas trop, on fait de notre mieux mais ça devient très dur pour Julie. Arrivés dans la neige, on met notre équipement pour continuer l’ascension (crampons, veste,…). Au bout d’un moment, notre guide nous dit que Julien et lui peuvent arriver au sommet à temps, mais pas Julie. On ne comprend pas, à temps pour quoi ? Notre guide nous explique qu’on est sensé rattraper l’autre groupe et descendre tous ensemble pour ne pas rater le bus. Donc, en gros, sans prendre le télésiège, on est sensé faire l’ascension dans le même temps que ceux qu’ils l’ont pris! Julie ne peut pas aller plus vite, elle se sent capable de monter mais pas en courant, c’est sûr. Dégoûtée, déçue, dépitée, elle s’arrête au niveau d’un groupe de 4 filles israéliennes (qui avaient pris le télésiège et que nous avons donc rattrapé, preuve que nous n’avons pas tant ramé que ça…) avec qui elle redescendra en luge dans la neige.

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Julien lui a failli mourir mais l’a fait: quand ils ont laissés Julie, il restait une heure et demi de marche. Ils ont atteint le cratère en 45 minutes, en doublant les autres groupes, en coupant tout droit au lieu de zigzaguer, etc. Il a même eu le droit aux félicitations de Simon: il a fait une ascension de 5h en 4h !

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Au retour on a appris que l’agence que nous avions choisi, une agence française, l’une des plus chères et des plus réputées, et en fait connue pour vouloir faire l’ascension le plus rapidement possible, et être les premiers à rentrer sur Pucon (petite compétition inter-agence…). Bref, en obligeant les gens à abandonner, forcément, ils sont les plus rapides! Pour ceux qui passeront sur Pucon un jour: NE PAS CHOISIR AGUAVENTURA. Ils existent pleins d’autres agences moins chères et plus humaines.

Cette ascension fût quand même une expérience incroyable, très dur pour tous les deux mais qu’on est content d’avoir fait (essayé de faire…). D’autres défis nous attendent pour plus tard, et on ne se fera pas avoir pour ceux là!

Pour notre dernier jour à Pucon (nous serons quand même restés quasiment une semaine dans notre camping…), direction les Thermes Las Pozones, à 30 km de la ville pour une soirée à barboter dans de l’eau à 45° avec un couple de français, Sophie et Benoît.

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