Archives Mensuelles: juin 2013

Nuestra Senora de La Paz

Par défaut

Notre séjour à La Paz, capitale la plus haute du monde, se fera en deux fois. La première nous retrouverons, par hasard, une partie de notre « fine équipe » de Sucre: Jean-Eude, Arno puis Arthur et Hugo. Nous rencontrerons également Candice et Fédé, une française et un argentin, parcourant tout le continent américain d’Ushuaïa à l’Alaska en un an. Soirées billards, bons restos et ballades dans la ville (vue l’altitude et la pollution, les ballades seront courtes!) seront comme d’habitude au programme.

A notre retour de Rurrenabaque, qui fut d’ailleurs le pire voyage en bus de notre vie (24h pour parcourir 400km !), nous passerons encore quelques jours à La Paz, en amoureux cette fois. Shopping dans les boutiques d’artisanats et découverte des foetus de lamas au marché des sorcières, nous précipiterons un peu le départ car le temps commence à compter: plus que 3 mois de voyage et Jhon nous attend en Colombie !DSC_0382 (Copier) P1020457 (Copier) P1020461 (Copier) P1020463 (Copier) P1020709 (Copier) P1020713 (Copier) P1020716 (Copier) P1020720 (Copier) P1020728 (Copier) P1020732 (Copier)

Rurrenabaque – Chez les Mosetenes

Par défaut

Arrivés à Rurrenabaque, nous pensions faire comme tout le monde ici, un tour avec une agence. Il est en effet très compliqué de partir dans la jungle sans passer par ces dernières. Après avoir fait le tour et avoir entendu douze fois le même programme à la minute près, nous sommes un peu désespérés. Fort heureusement, nos compagnons de voyage du moment (Arthur, Hugo et Marine) trouvent une solution : grâce aux bureaux du parc Pilon Lajas, nous allons pouvoir partir trois jours au sein de la tribu Mosetene.

La réserve Pilon Lajas accueille en effet cent fois moins de touristes que le parc Madidi, celui dans lequel se rendent toutes les agences de Rurre. Après un contact radio avec la tribu, on nous confirme qu’ils viendront nous chercher en pirogue le lendemain matin. Nous préparons les sacs, l’anti-moustique et la crème solaire et nous sommes partis pour une aventure inoubliable.

La communauté se situe à 2 h 30 de pirogue de Rurre. Le trajet sera l’occasion de commencer à s’émerveiller de la jungle alentour, de ses oiseaux et de ses bruits.

NB: les photos de cet article sont soit les nôtres soit celles d’Arthur Courtois. Un lien vers son blog et celui d’Hugo, tout simplement passionnant: Et pour quelques pesos de plus.DSC_0011 (Copier)DSC_0097 (Copier)A l’arrivée, presque tous les enfants de la communauté attendent l’arrivée de la pirogue. Hugo est déjà ici depuis deux jours, et nous apprenons qu’avec lui, nous sommes les premiers touristes que les Mosetenes accueillent ! La communauté se compose de 35 familles, vivant de ce qu’ils élèvent et cultivent.DSC_0048 (Copier) DSC_0052 (Copier) DSC_0083 (Copier)DSC_0082 (Copier)

Les joies de la jungle…DSC_0053 (Copier)

Pendant tout le séjour, l’une des famille nous préparera de délicieux repas (et des petits déjeuners dignes d’un grand hôtel!)P1060851 (Copier)

Explication de la fabrication des piroguesP1060854 (Copier)

Dès l’après-midi nous partons pour notre première excursion dans la jungle, à la découverte d’un arbre vénéré par les indiens Mosetenes, car le plus gros de la région. En effet, il faut 15 personnes pour en faire le tour. Selon la légende, cet arbre est entouré d’esprit et il ne faut pas emmener de jeunes enfants près de lui car il aspire leurs âmes… Nous croiserons aussi lors de nos ballades des empreintes de puma ainsi que des traces de griffes de jaguar sur les arbres. Eh oui, il y a même quelques panthères noires dans la zone, même s’ils ne les aperçoivent que très rarement.DSC_0055 (Copier)DSC_0030 (Copier) DSC_0042 (Copier)Comme partout en Amérique du Sud, il y a TOUJOURS un stade de foot. Les Mosetene ne font pas exception, et le soir ça sera match de foot au milieu de la jungle !P1060926 (Copier)

Le soir, mieux vaut ne pas sortir de sa tente: les moustiques ici sont impressionnant, et nous reviendrons tous avec un nombre incalculable de piqûres !

Le deuxième jour, au matin, nous partons pécher le piranha ! A l’aide d’un fil, un hameçon et bien sûr, d’un bout de viande, nous tentons de pêcher ce que nous sommes censé manger le midi même. La pêche ne sera pas très fructueuse pour nous, heureusement que nos compagnons ont été plus chanceux que nous ! Nous les mangerons à midi, et Julien a trouvé ça très bon malgré le fait que les poissons soient relativement petit et contiennent beaucoup d’arêtes.DSC_0063 (Copier) DSC_0066 (Copier) P1060943 (Copier)

L’après-midi, nous partons pour une ballade de deux heures plus profondément dans la jungle, jusqu’à un mirador de perroquets. Sur le chemin, nos guides nous expliquent tous les arbres que nous voyons, comment ils utilisent leur bois, ainsi que les plantes toxiques et celles médicinales.DSC_0103 (Copier) DSC_0096 (Copier) DSC_0114 (Copier) P1070044 (Copier)DSC_0125 (Copier)

Retour en pirogue de nuit qui nous permettra d’observer les alligators, dont les yeux brillent dans le noir. Le soir, nous passerons la soirée avec une partie de la communauté qui nous font testé leur alcool local: alcool à 96° (on se demande bien ce qu’il y a dans les 4° restants…) dans des noix de coco. Pas simple à boire, mais bizarrement la coco masque bien le goût de l’alcool ! Nous avons joué de la musique ensemble, surtout à base de flûte et de percussions.

Pour notre dernier jour, nous partons à la découverte de toute les activités de la communauté. En effet, ils ne s’ennuient et ont des milliers de tâches à accomplir tous les jours. D’une gentillesse et d’une patience incroyable, chaque personne passera du temps à nous apprendre toutes ses techniques.

La préparation du rizDSC_0131 (Copier)

Le tissage des sacs, qu’ils vendent en ville ou utilisent pour partir à la pêche.La partie « tissage » pour faire un sac met plus d’un mois ! Et ce n’est que la fin d’un long processus (ils cultivent le coton, le récolte, le file, le teigne grâce à des plantes, puis, enfin, le tisse)DSC_0150 (Copier) DSC_0155 (Copier)La confection de paniers: à peine 15 minutes et le panier est prêt ! Une technique et une rapidité impressionnante.DSC_0166 (Copier)

La fabrication des nattes sur lesquelles les Mosetenes dormentDSC_0175 (Copier)

Le filage du coton

DSC_0191 (Copier)Le tir à l’arc pour la chasse ! Attention, nous avons même acheter un arc que nous ramènerons en France, alors aux abris les pigeons !DSC_0180 (Copier) DSC_0190 (Copier)

Une averse tropicaleDSC_0144 (Copier)

En résumé, trois jours exceptionnels. Ces gens sont les plus gentils et les plus accueillants que nous ayons rencontrés en Bolivie. Nous n’oublierons jamais tout ce qu’ils nous ont appris, et nous avons été honorés d’être les premiers étrangers à pouvoir entrer dans leur communauté. Nous espérons qu’ils garderont toujours cet envie de vouloir faire découvrir leur culture, si belle et si différente.P1070122 (Copier)

Coroico – « Là où les bus boliviens nous porteront… »

Par défaut

Après quelques jours passés à La Paz (comme nous y retournerons, l’article sur La Paz viendra après) nous prenons la direction de Coroico, un village à 3 heures de route de la capitale. Au final nous mettrons la journée entière pour faire ce trajet, puisque les bus ne partent qu’une fois qu’ils sont pleins… Petit aperçu du côté très artistique de tous les bus boliviens, un mélange entre Jesus, des filles en maillot de bains, et des tigres:P1020467 (Copier)

Bref, finalement arrivé à Coroico, nous louerons une cabane avec nos compagnons de route: Arthur, Hugo et Marine. Quelques jours de détente dans la campagne, à 1500 mètres d’altitude, ce qui nous permet de retrouver un peu d’oxygène mais également beaucoup de moustiques ! P1060681 (Copier) DSC_0390 (Copier) DSC_0401 (Copier) DSC_0408 (Copier) P1020643 (Copier) P1060759 (Copier)

Après ces quelques jours dans la ville de Coroico, nous décidons de prendre la direction de Rurrenabaque. A nous la jungle bolivienne ! L’office du tourisme réserve notre bus pour le lendemain : « Le bus passe normalement à 14 h à Yolosita mais il faudrait y être avant car il peut être en avance ». On lui décroche un sourire, les bus boliviens, en avance ? On ne pensait même pas qu’ils connaissaient ce mot. Bref, le lendemain nous sommes donc sur les lieux à 12 h 45. Yolosita, c’est le super arrêt-pipi de l’aller où l’on s’était étonné de l’odeur d’urine si forte même en plein air… C’est donc dans ce charmant cadre que nous attendrons jusqu’à … 17 h ! Ah, la ponctualité bolivienne ! Le plus drôle c’est quand on demande aux gens autour : « Oh ben vers 14 h, 14 h 30, 15 h… ». Et encore si ce temps nous avait permis de partager des moments avec les boliviens… Mais non, toujours pas. C’est ce qui nous aura le plus marqué et attristé pendant ce mois en Bolivie : nous sommes rangés dans la catégorie « gringos » et il est très difficile d’échanger avec les boliviens. Première fois que nous ressentons ça en Amérique du Sud. Ici, nous ne sommes pas chez nous, et nous ne sommes même pas les bienvenus la plupart du temps. Alors au final, on fait ce qu’on n’aime pas faire, on se rassemble avec d’autres « gringos » et il devient encore plus dur de parler aux Boliviens. Nous aurons passé tout notre séjour ici avec des français, des allemands, des américains, et même des argentins et des colombiens, eux aussi considérés comme des « gringos » ici. Notre grande déception sera de ne pas pouvoir dire au bout de plus d’un mois dans ce pays « Nous avons un ami en Bolivie ». Non, de la Bolivie, nous retiendrons par-dessus tout les paysages, les lieux, les traditions, mais malheureusement il aura été très dur de créer des liens avec les Boliviens (sauf les enfants bien sûr).P1020648 (Copier)

Revenons à ce trajet en bus épique… Nous n’avions pas fait la descente de la Route de la Mort en VTT, mais nous avons eu notre dose de sensation forte grâce au trajet de bus Coroico-Rurrenabaque : 15 heures de trajet au bord du précipice, des marches arrières dans les virages en pleine nuit, … Ce que nous ne savions pas à l’époque c’est que le retour, Rurrenabaque-La Paz serait mille fois pire (affaire à suivre dans le prochain article!)

Sucre, la ville blanche

Par défaut

Une preuve que nous voyageons toujours aussi léger (!) et que si si, Julie essaye vraiment de tenir le blog à jour dès qu’elle peut !
P1030601 (Copier)Nous passerons seulement une petite nuit à Uyuni avant de prendre la route pour Sucre. A cause des grèves qui sévissent en ce moment dans toute la Bolivie, nous préfèrerons ne pas nous arrêtés à Potosi. Et puis, après tout ce froid, nous avons hâte de retrouver un climat un peu plus clément… Et comme prévu, c’est le coup de cœur pour « la ville blanche » dans laquelle nous resterons deux semaines.DSC_0360 (Copier)

Chambre double, salle de bains privée, belle vue et grand jardin avec hamacs … grâce aux prix de la Bolivie bien plus bas que le Chili ou l’Argentine, enfin fini le camping ou les dortoirs ! Sucre est une ville parfaite pour se reposer : on sera même étonné de voir qu’ici à 22 h, il est impossible de trouver un resto qui sert à manger, et à minuit, tout le monde au lit ! Il va falloir qu’on oublie nos habitudes argentines…DSC_0258 (Copier) DSC_0260 (Copier)DSC_0330 (Copier)DSC_0363 (Copier)DSC_0364 (Copier)DSC_0367 (Copier)DSC_0374 (Copier)

Sucre, ça sera aussi un petit bout de France pour nous. D’abord grâce à « La Taverne », le resto de l’Alliance Française, qui nous régalera pendant deux semaines. En plus de Cyril et Marjorie, nous continuons notre route avec Arno, un allemand parfaitement francophone.DSC_0262 (Copier) DSC_0266 (Copier)DSC_0357 (Copier)P1060384 (Copier)

Mais Sucre, ça restera ça : « Le P’tit Parisien ». Un bistro français en pleine Bolivie, tenu par Christian, sa femme bolivienne Ana, et leur petite puce, Camille qui « veut pas se marier avec un Bolivien ! ». On ne compte même pas les heures passées là-bas, ni les assiettes de charcuteries et les bouteilles de vin rouge consommées (18 en une journée nous aura valu le surnom de « Fine Equipe » et le record prestigieux de meilleure équipe du p’tit parisien).DSC_0311 (Copier)DSC_0288 (Copier)

DSC_0281 (Copier)DSC_0343 (Copier)Les moments passés là-bas resteront inoubliables, par-dessus tout pour Julie son anniversaire : Christian a eu la gentillesse d’aller chercher le plus gros gâteau au chocolat jamais vu de notre vie, et de nous initier à la tradition bolivienne : tu souffles les bougies et on te met la tête dans ton gâteau ! Et comme cadeau, une jolie carte de notre Camille nous représentant tous : « J’ai fais Arno avec une bière dans la main car il est toujours en train de boire ! »DSC_0293 (Copier)DSC_0298 (Copier) DSC_0304 (Copier)P1030642 (Copier)

Ça nous a fait du bien cette parenthèse française au milieu de la Bolivie, alors merci Ana, Christian, Camille, Cyril, Marjorie, Arthur, Hugo, Bruno, Valérie, Arno, et Jean-Eude. Heureux de savoir qu’il y aura toujours un petit bout de nous dans le bistro de Christian.P1020454 (Copier)P1060393 (Copier)