Samedi 26 janvier, on décide d’aller camper près de Cuesta Blanca. On a entendu parler de la « Playa de los Hippies », un lieu paradisiaque au bord du Rio, tellement difficile d’accès qu’il échappe encore à la foule cordobésienne.
Départ difficile de Cordoba, une chaleur étouffante et une foute monstrueuse à la gare. Les bus sont tellement remplis qu’on attend plus d’une heure pour enfin prendre la route. Cuesta Blanca se situe à 60km de Cordoba, et ce n’est que le début du périple.
On arrive enfin au village. Aucun panneau, aucune indication. On demande notre chemin tous les 50m, et les explications des habitants sont presque décourageantes « Ah, mais c’est encore beaucoup plus loin! En haut de la montagne! ». Les sacs sur le dos, on souffre. Heureusement, un couple d’argentin en voiture nous prend en pitié, et nous amène jusqu’à un petit chemin de terre: « A partir de là, c’est uniquement à pied ». On décide de faire une pause au dernier petit kiosque avant de prendre la route, et on partage un bon moment avec les artisans du coin.
Un moment tellement long qu’au final, on retrouve Raul, l’espagnol, et sa copine Mel, argentine, qui devaient nous rejoindre le soir pour camper, alors qu’on est encore au kiosque… On part donc tous les quatre à l’assaut de la montagne.
Enfin! Arrivés au sommet, on est récompensés par une vue magnifique sur la « playa de los hippies ». C’est le week-end, il y a plus de monde que ce que l’on aurait imaginé mais le lieu reste sublime.
La descente est rude, on imagine même pas le retour pour escalader tout ça… Derrière la plage, un véritable camping sauvage regroupant des dizaines de personnes. Mais pas la foule habituelle qu’on trouve en plein été autour des rios de la région. Chaque petit campement fait son feu, tout le monde joue de la musique, comme ils disent ici « buena onda » (bonne ambiance). Certains sont là depuis plusieurs semaines, voire même plusieurs années!
Première baignade dans de l’eau fraîche, sous la pleine lune. Les garçons partent chercher du bois en pleine nuit, la récolte n’est pas fameuse donc notre feu n’aura pas grande allure… pas grave, de toute façon on est trop épuisé par notre périple, on va tous se coucher!
Le lendemain, on est réveillé comme des rois: Raul et Mel sont repartis au kiosque acheté un petit dej’ et de quoi manger pour midi. Le luxe!
Après ça, départ en expédition pour se trouver un petit coin au calme. On commence à se dire qu’on aimerait bien resté une nuit de plus…Petite sieste tous les quatre sur notre petite plage de paradis, et ensuite on part tous les deux de nouveaux à l’assaut de la montagne pour aller chercher de quoi se nourrir.
Cette fois on est plus que fiers de notre magnifique feu et de notre parilla improvisée! (ça tiendra pas longtemps, et certains sandwichs finiront avec un bon goût de cendre mais bon…!).
Le lendemain, réveillés par les chevaux et les vaches qui broutent autour de nous, Mel et Raul prennent le départ. On préfère prendre notre temps, une dernière baignade et un dernier moment de calme avant de repartir à Cordoba en fin de journée.
Pour résumer, deux jours merveilleux de camping sauvage dans un endroit magique 🙂